Connais-toi toi-même …

M.Christine2015

Il est étrange de constater qu’on étudie, à l’école, puis au collège et au lycée, de nombreuses disciplines : les math, la géographie, l’histoire de l’art, etc., toutes sortes de connaissances bien utiles il est vrai, pour comprendre le monde qui nous entoure. Mais qu’en est-il de la connaissance de soi-même, qui va pourtant conditionner toute notre vie intérieure, ainsi que les liens que nous tisserons avec les autres, et avec ce monde, justement ?…

Mais… je sais bien qui je suis !!! allons-nous objecter…

Nous arrivons sur terre avec un certain patrimoine génétique, qui nous donnera différentes caractéristiques morphologiques, physiologiques, ainsi que des traits de caractère psychologiques, des tendances. Mais ces « données de départ » ne sont qu’un potentiel qui pourra être plus ou moins développé selon les circonstances que la vie nous proposera. Dès la naissance (en supposant que nos besoins matériels soient assouvis (chaleur, nourriture, etc.), tout notre environnement a un impact très puissant, sur le plan affectif bien sûr, mais aussi sur notre tendre intellect en formation.

Notre mental va s’emparer de chaque geste, chaque parole, chaque intention silencieuse, perçue dans notre sphère psychique, pour se construire une représentation de notre identité. Nous allons ainsi solidifier certaines de nos tendances, en renier d’autres, réduisant ainsi le champ des possibles, jusqu’à nous convaincre que « nous sommes ceci plutôt que cela ». Ainsi va s’édifier ce que nous appellerons notre  personnalité, ou encore notre ego.

Nous lui attribuerons notre compréhension du monde, nos convictions, comme si elles étaient le fruit de notre propre discernement, alors qu’en grande partie elles seront dues à des conditionnements inconscients. De plus, nous voulons donner aux autres une certaine  image de nous-mêmes, et cette attitude va peu à peu renforcer notre croyance dans cette représentation de nous-mêmes, elle va nous y enfermer. Par exemple si je veux, dans le cadre professionnel, donner de moi l’image de quelqu’un d’efficace, rapide, performant, je serai moi-même pris dans cette illusion, je la cultiverai, même dans ma vie personnelle (consommation de loisirs, hyperactivité, etc.), et n’écouterai pas une autre partie de ma conscience, qui aspire peut-être à prendre du temps pour développer mes qualités artistiques ou pour contempler la nature.

Notre vécu va peu à peu amener certaines « croyances »1à s’installer en nous, « devenir » nous. Nous percevrons les évènements à travers leurs filtres ; cette vision de la vie deviendra pour nous « la réalité ». Par exemple, je crois peut-être que, si je ne me comporte pas de telle façon, mon mari ne m’aimera plus (ou ma mère, ou mon enfant,…).

On peut aussi être convaincu que telle blessure émotionnelle que l’on a vécue dans le passé a définitivement détruit quelque chose en nous. Inconsciemment on entretient cette croyance qui nous emprisonne, car nous avons fait de notre histoire, une identité à laquelle nous sommes attachés, même si cette histoire est douloureuse. Lâcher cette image de nous-mêmes nous ferait peur, on ne peut même pas l’envisager… Les neurosciences nous apprennent pourtant que notre cerveau est capable de se remodeler, de créer, défaire ou réorganiser des réseaux de neurones. Ne figeons pas les choses ; tout est ouvert…

Apprendre à se connaître, à débusquer nos émotions, nos schémas de pensée inconscients, va nous apporter davantage de liberté intérieure. Nous serons moins manipulés par nos propres réactions, nos habitudes, nos rôles, nos masques, donc à fortiori nous serons moins victimes de l’influence inconsciente que notre environnement peut avoir sur notre façon de penser et notre façon de vivre (l’entourage, les médias, la publicité, etc.).

Notre compréhension de la vie détermine notre façon de « lire » les évènements. Quelques exemples :

– une personne sensible à la souffrance animale, aura tendance à repérer très rapidement tous les animaux maltraités partout où elle se rend, alors que d’autres personnes, en toute bonne foi, ne les auront pas vus ;

– une autre personne, qui comprend les relations humaines comme des rapports de force, se sentira tout le temps agressée (et bien sûr, se montrera fréquemment agressive, ou du moins sur la défensive) ;

– ou encore, une personne qui n’a pas confiance en elle, aura souvent l’impression que les autres la jugent, la méprisent, ou l’excluent.

Si nous avons une meilleure connaissance de nous-mêmes, nous distinguerons mieux tout ce qui se joue dans nos relations aux autres, et celles-ci deviendront plus justes, plus saines.

D’une façon générale, notre lecture du monde sera différente, nous comprendrons mieux notre part de responsabilité dans les évènements qui se présentent à nous, mais aussi dans  les problèmes de société.

Enfin, nous serons plus à même de faire des choix en lien avec nos aspirations profondes, de donner, en conscience, une orientation à notre vie.

Comment mieux se connaître ?

Comme dans de nombreux domaines, une profonde aspiration à cette connaissance de nous-mêmes  est absolument nécessaire ; une aspiration sincère, plus forte que la peur de ce que nous allons découvrir, nous conduira progressivement à une connaissance de plus en plus subtile…  

Nous devons nous préparer à accepter, avec une grande humilité, les aspects les plus sombres de nous-mêmes, avec beaucoup de bienveillance. En chacun de nous coexistent des zones plus ou moins sombres et des zones plus ou moins lumineuses.  En tant qu’être humain, notre mission consiste à apporter la lumière de notre conscience sur les zones obscures, et à nourrir les zones les plus lumineuses. Chaque prise de conscience d’un aspect négatif est toujours un moment douloureux ; c’est le pas le plus difficile ; ensuite, il n’est pas facile non plus de se transformer, même si c’est notre souhait, mais le processus est en route, et avec le temps, il portera ses fruits.

Sachons être reconnaissant envers la beauté de ce qui se joue en nous-mêmes, acceptons que ce soit un très lent cheminement, et acceptons d’y contribuer humblement, dans la limite des moyens qui sont les nôtres en cet instant.

Cette acceptation est la condition indispensable pour progresser dans la connaissance de soi.

Nous connaissons bien cette injonction de la tradition chrétienne : « Aime ton prochain comme toi-même ». Nous avons bien compris qu’il nous était demandé d’aimer notre prochain. Mais avons-nous bien entendu que nous devons aussi nous aimer nous-mêmes ? Nous accorder tout le respect, toute la compassion que nous souhaiterions accorder aux autres ? Un amour sans restriction, sans condition ?

De même, les enseignements bouddhistes nous invitent à « accepter ce qui est »… Peut-être serait-il essentiel de commencer par soi-même ?… Une acceptation profonde des différents visages qui nous composent, sera certainement le meilleur moyen d’accepter le monde extérieur, car nous en verrons toutes les analogies avec notre monde intérieur, nous prendrons mieux la mesure de sa complexité.

Si nous avons reconnu nos propres faiblesses, nos propres contradictions, nous serons beaucoup plus compréhensifs, plus tolérants envers les autres.

Par exemple, nous pourrons regarder une personne qui a commis un acte malhonnête, sans la cataloguer comme une personne malhonnête. Nous désapprouverons son acte, sans porter sur la personne un jugement qui l’enfermerait dans une image définitive, irréversible.

Cessons de figer les choses, cessons de mettre des « étiquettes » sur les autres (c’est très difficile), mais d’abord sur nous-mêmes (et quelquefois c’est encore plus difficile !).

Ecoutons ce que nous disent les autres, nos proches en particulier. Leur regard extérieur, même s’il n’est pas toujours objectif ou s’il est quelquefois maladroit, peut apporter un éclairage précieux, à condition qu’on ne reçoive pas les remarques comme des reproches, que l’on ne se sente pas « jugé ».

Observons également ce qui nous irrite, ce qui nous contrarie, chez les autres ; ce sont quelquefois des traits de caractère qui sont aussi présents en nous, et que nous ne voulons surtout pas regarder en face.

L’aide de personnes extérieures est bien souvent indispensable pour panser nos blessures les plus anciennes. Les amis, bien sûr, mais aussi les professionnels de la psychologie, les ateliers de développement personnel, proposant des approches très diversifiées, vont nous aider à reconnaître les douleurs encore présentes, à prendre conscience des expériences qui ont pu nous blesser dans le passé, et à prendre de la distance vis-à-vis des cicatrices encore vives qui subsistent certainement. Avec le temps et la compréhension de ce qui nous enchaîne, ces méthodes pourront nous aider à pardonner ceux qui nous ont blessés, et à nous pardonner à nous-mêmes l’hostilité ou la haine que nous avons pu éprouver envers les personnes qui nous ont fait souffrir.

Les pratiques artistiques et le travail corporel peuventnous permettre d’exprimer un vécu émotionnel, sans passer par le mental, qui bien souvent nous en interdit l’accès.

Les échanges, les lectures, ou tout apport de connaissances sur les sujets qui touchent à des questions existentielles, pourront éclairer les limites de notre compréhension et les repousser progressivement.

En fait, chaque instant de la vie quotidienne, peut devenir un véritable enseignement.

Lorsque nous agissons ou abordons les situations sans être réellement présent, attentif, conscient, nous accumulons des conditionnements supplémentaires. Le mental et les émotions contrôlent notre vie, à notre insu. Mais lorsque nous abordons les situations en restant connecté à notre ressenti intérieur, en restant attentif à nos attitudes, nous faisons à chaque fois un pas de plus vers la connaissance de nous-mêmes.

Je remarque, par exemple, que je ne me comporte pas de la même façon en présence de telle personne ; dès que celle-ci est présente, je ne dis pas les mêmes choses, le timbre de ma voix est un peu différent, je suis plus attentive à ma posture, etc. Pourquoi ?

Il s’agit d’activer une partie plus subtile de notre esprit, un niveau de conscience plus vaste, qui regarde, qui est le témoin de nos actions, de nos paroles, de nos émotions, et même de nos pensées. Cela nous permet d’être beaucoup moins identifiés à celles-ci, et de nombreuses transformations s’opèrent sans même avoir à faire des efforts pour cela. A condition toutefois, d’accueillir ce qui émerge avec beaucoup d’amour…

La méditation nous permet d’expérimenter cet état de présence dans des conditions facilitantes (immobilité, silence, calme…). Peu à peu, avec une pratique régulière, cette « observation intérieure » nous devient plus naturelle, y compris dans les situations du quotidien.

Nous remarquerons d’abord les spécificités de notre identité personnelle : nos besoins, nos désirs, nos peurs, nos fragilités, nos limites, nos facilités, nos atouts,… Puis nous découvrirons les mécanismes psychologiques communs à la majorité des humains : les désirs et les peurs les plus profonds, les plus archaïques.

La méditation, c’est aussi l’écoute de notre silence intérieur. C’est un état privilégié pour accéder peu à peu à des niveaux très subtils de notre être. Quand le mental se tait, ou du moins s’apaise, il laisse la place à une connaissance intérieure profonde, de la Vie qui nous habite. Quand nous osons lâcher nos représentations, en particulier celles de nous-mêmes, que nous avons construites au fil du temps et que nous entretenons soigneusement jour après jour, alors nos limitations habituelles se dissipent, ouvrant sur un espace vaste et lumineux.

Quelques clefs du fonctionnement psychologique

Nous n’allons pas, ici, proposer un cours de psychologie, mais simplement lister, en vrac, quelques exemples, quelques pistes de réflexions que chacun pourra approfondir s’il le souhaite. A noter que ces quelques notions de base pourraient tout à fait être enseignées dès le plus jeune âge, en adaptant bien sûr les méthodes à chaque niveau de maturité.

  • L’égo, c’est la conscience que l’on a de sa propre personnalité. La personnalité d’un être humain est constituée d’un corps physique que nous connaissons bien (morphologie et fonctionnement physiologique), mais aussi d’une activité psychique intense, faite d’émotions et de pensées entremêlées. Ces deux aspects sont indissolublement liés, interdépendants. Un fonctionnement harmonieux entre ces différentes composantes est la condition indispensable à une bonne santé physique et psychologique, ainsi qu’à un épanouissement de la conscience dans des dimensions de plus en plus subtiles, celles que l’on peut qualifier de « spirituelles ». Il est essentiel de considérer tout être humain, à commencer par soi-même, dans son aspect holistique, global, y compris dans les relations qu’il entretient avec son environnement. La médecine ayurvédique et de nombreuses autres thérapies alternatives prennent ainsi en compte la personne dans son ensemble.
  • En l’état actuel de l’évolution humaine, la vie émotionnelle occupe une large place. Il faut bien comprendre que des émotions négatives telles que l’irritation, l’impatience, la jalousie, etc. ne transformeront pas la situation dans le sens que nous souhaiterions. En revanche elles nous procurent beaucoup de souffrance. De plus, nos peurs et nos désirs vont souvent à l’encontre de notre « raison », ce qui entraîne des contradictions internes et de la confusion. D’où la nécessité d’apprendre à repérer nos émotions, y compris les plus subtiles, sans les rejeter, sans chercher à les « maîtriser », simplement en les reconnaissant sans culpabilité, en les accueillant avec beaucoup de bienveillance ; avec le temps, leur emprise s’atténuera peu à peu.
  • Abraham Maslow, psychologue américain dans les années 1940, a identifié et hiérarchisé des besoins de différentes natures, chez l’être humain :
    • les besoins primaires, physiologiques (air, eau, chaleur, nourriture, etc.) ;
    • les besoins de sécurité et de protection (confiance, tendresse, mais aussi sécurité matérielle, codes sociaux et autres repères) ;
    • les besoins d’appartenance, besoins d’échanges sociaux (faire partie d’une famille, d’un groupe, partager) ;
    • le besoin d’estime de soi et le besoin de reconnaissance ;
    • les besoins de créativité et d’accomplissement de soi (« se réaliser soi-même » à travers une œuvre, un engagement).

Cette théorie stipule que l’homme n’atteint le plein développement de son psychisme que s’il est satisfait sur tous les plans. Rappelons que tout est en mouvement, et qu’un besoin satisfait à un moment donné ne l’est pas forcément de façon définitive.

  • Bien souvent, nous désirons quelques chose, mais quand nous l’obtenons nous ne sommes pas satisfaits ; nous désirons aussitôt autre chose. En fait, nous n’avons pas entendu le véritable besoin qui se cachait derrière. Par exemple, je suis en permanence dans l’attente des vacances, parce que mes conditions de travail ne permettent pas à ma créativité de s’exprimer : j’exécute des tâches répétitives, je ne peux prendre aucune initiative, etc.

Quand nous ressentons une insatisfaction sans en identifier la cause profonde, nous tentons de combler le manque par des plaisirs éphémères et inappropriés. Il s’agit d’une stratégie inconsciente de compensation.

  • Un besoin non satisfait va employer tous les moyens pour se faire entendre. Même si le contexte actuel de notre vie ne peut y apporter de réponse, il est indispensable de l’identifier, de le rendre conscient, et de l’exprimer d’une manière ou d’une autre, que ce soit à travers des créations artistiques ou par la parole. Sinon, nous risquons de somatiser, de développer une maladie. Comme le dit Jacques Salomé : « Ce que l’on ne met pas en mots, on le met en maux. ». Certaines personnes risquent de l’exprimer par un état dépressif ou colérique. Apprenons à verbaliser, à dire nos émotions, à dire ce qui nous convient, ce qui nous dérange, à expliquer nos ressentis ; beaucoup de choses nous paraissent évidentes, mais ne le sont pas forcément pour les autres. Chacun a son propre fonctionnement.

Et bien sûr, réciproquement, apprenons à écouter l’autre au-delà de ses paroles. De nombreuses personnes n’arrivent pas, justement, à verbaliser. Leur comportement, leurs attitudes ont peut-être des choses à nous dire.

  • Il est plus facile, pour une personne qui reçoit ou a reçu beaucoup d’amour, de donner beaucoup d’amour. Les personnes qui manifestent de la méchanceté ou de l’agressivité, sont toujours des personnes qui sont dans un certain mal-être, conscient ou non.
  • Nous croyons souvent que notre mal-être vient de l’extérieur (des autres, ou de nos conditions de vie, etc.). Pourtant, dans des circonstances identiques, dix personnes auront des réactions bien différentes. Le regard que l’on porte sur les évènements est essentiel. Il peut, soit nous rendre très malheureux, soit nous laisser plus ou moins indifférent. Ou bien encore stimuler notre aspiration à transformer les choses, à les améliorer, un peu comme un défi …
  • Que ce soit sur les plans matériel, affectif, culturel, spirituel, à tous les niveaux nous avons besoin des autres.
  • Les autres sont un miroir pour nous : si nous manifestons une attitude sincère d’ouverture, de sympathie, de confiance, il est probable que nous recevrons beaucoup plus, de notre entourage, que si nous étions dans une attitude négative.
  • Ne nous arrêtons pas aux apparences, écoutons notre nature profonde. Tant que je suis en situation de supériorité, même minime, et bien souvent de façon très subtile, inconsciente, les choses vont plutôt bien pour moi. Lorsque les choses s’inversent, mon monde s’écroule, je me crois « nul », incompétent, indigne de l’amour des autres, et c’est l’enfer intérieur. Nous sommes en permanence en train de nous comparer avec les autres. Cela entraîne beaucoup de souffrance et des relations aux autres qui ne sont pas saines. Nous n’avons pas à prouver notre valeur, ni par les actions que nous accomplissons, ni par notre pouvoir de séduction. L’écoute intérieure nous donnera peu à peu une confiance tranquille dans notre valeur en tant qu’être humain.
Conclusion

Espérant qu’à l’école soient bientôt enseignées quelques notions fondamentales de la psychologie humaine, ainsi que certaines pratiques qui permettent d’apprendre à se connaître soi-même, chacun de nous peut, dès à présent, expérimenter la joie de s’engager dans cette quête passionnante et sans limites.

La complexité de l’être humain n’a pas fini de nous surprendre, et plus encore, la beauté silencieuse et transparente de sa nature profonde.

Sur le temple de Delphes, figure cette inscription qui inspira toute la philosophie de Socrate : « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les Dieux ».

Et au cœur de la connaissance, il y a l’amour.


(1)   Quelques exemples de croyances
 
o   « La vie est compliquée .Ou injuste. » (ou au contraire : « La vie est pleine de belles surprises. Ou de défis qui me permettent d’avancer.») etc.
o   « Je peux et je dois maîtriser ma vie (ou maîtriser les évènements, ou mon environnement ; maîtriser le monde !) »
o   « Il faut se méfier de tous les hommes (ou de toutes les femmes) »
o   « Après ce que j’ai fait pour elle, cette personne m’est redevable. »
o   « Je ne mérite pas ceci ou cela, je mériterais beaucoup mieux. »
o   « Le monde est hostile, les êtres humains sont tous des ennemis potentiels, il ne faut faire confiance à personne. »
o   « Si j’avais ceci ou cela, je serais enfin heureux(se) »
o   « Je dois me méfier de la tendresse que me donne cette personne, cela me rendrait vulnérable. »

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