la voie de la fraternité

M.Christine2020

Un constat sur l’époque que nous vivons

Nous vivons une époque très particulière – même si toutes les époques sont particulières… – dans le sens où c’est une époque faite de changements sans précédents, qui génèrent de forts sentiments de doutes, d’incertitudes

D’abord, sur le plan individuel : instabilité de la cellule familiale, insécurité professionnelle, financière, vulnérabilité psychologique et sentiment d’impuissance face à la complexité du monde,…      

Et puis, nous avons une certaine impression d’isolement, de solitude ; nous n’avons plus la sensation sécurisante d’appartenir à une communauté, famille ou village, comme c’était le cas autrefois. 

En occident, le contexte culturel renforce notre tendance naturelle à penser que nous sommes une individualité séparée des autres ; cela flatte notre égo et peut s’avérer gratifiant – quelquefois… mais cela a aussi quelques contreparties… Frédéric Lenoir nous explique1 que depuis deux siècles, les rapides progrès en matière de connaissances, d’éducation, de confort matériel, etc. ont permis à l’individu de s’émanciper, d’accéder à une grande liberté individuelle (liberté de choisir son conjoint, son métier, liberté d’expression, etc.). Notre individualité s’est affirmée, les méthodes de développement personnel nous permettent d’exprimer davantage nos potentialités, notre conscience s’est élargie, et cette évolution est une richesse pour nous-même et pour la société. Mais le revers de ce développement est l’individualisme, le chacun pour soi, qui favorise l’anonymat, et la nécessité d’être « meilleur que les autres » pour arriver à trouver sa place dans la collectivité… Ceci est une source de réelle souffrance : nous nous comparons continuellement aux autres (« Suis-je assez beau ? assez intelligent ? etc. »), nos relations sont plus ou moins basées sur des rapports de force, ou de séduction ; nous nous sentons en insécurité affective. Bref, cela engendre un sentiment de solitude existentielle, et nous avons tendance à combler cette sensation de vide de diverses manières (compensations matérielles, dépendances émotionnelles, addictions alimentaires,  addictions à des substances chimiques ou à des comportements divers et variés). 

Au niveau collectif, on assiste à une superposition de crises diverses, sur le plan économique, environnemental, énergétique, politique, social, etc.

Ou peut-être, ces multiples crises ne sont-elles que le reflet d’une crise beaucoup plus profonde, une crise qui se joue dans le cœur de l’être humain ? Toutes ces lois, toutes ces institutions, tous ces échafaudages que nous avons érigés pour nous protéger, nous sécuriser, sont-ils à la hauteur de nos aspirations profondes ? Quel est le sens de la vie ? Est-ce que le long périple de l’humain, depuis l’Homo habilis jusqu’à l’Homo sapiens sapiens, n’avait pour but que de construire un monde où il pourrait amasser de l’argent pour s’offrir des petits plaisirs égoïstes et éphémères… ? 

Soumis à ces différentes tensions, internes et externes, on peut développer différentes attitudes : regretter le passé, s’accrocher au mode de vie qu’on a connu auparavant, se replier sur nos peurs et développer des réflexes de crispations par rapport à tous ces changements qui nous bousculent. On peut aussi, simplement, jouer l’indifférence, et jouir au mieux des plaisirs éphémères que nous offre la société. Mais on peut également choisir une autre voie, choisir de s’adapter aux nouveaux visages du monde, en y intégrant nos valeurs personnelles, en contribuant à notre modeste manière à le rendre un peu plus beau, en cultivant la confiance en la vie. La majorité des personnes oscille de l’une à l’autre de ces attitudes ; c’est normal, car il n’est pas facile de choisir une direction qui va à contre-courant du flot majoritaire ; et même lorsqu’on fait ce choix, il n’est pas facile de maintenir le cap…

Pourtant, les crises ne sont-elles pas toujours des passages, des phases de transformation (pensons à la crise d’adolescence…) ? L’état actuel de confusion que l’on observe dans tous les domaines de la société, ne serait-il pas le signe qu’une  mutation, une transition profonde est en train de s’opérer ? Transition morale, culturelle, spirituelle… Sachant combien les accouchements peuvent être longs et douloureux… notre tâche principale consiste peut-être à rester confiant, et à imaginer, à réfléchir à la civilisation que nous souhaiterions voir fleurir, afin de contribuer de notre mieux à sa gestation.

Chacun de nous, à son niveau, a le pouvoir d’influer sur l’avenir, dans un sens ou dans un autre. Par notre passivité ou notre découragement, nous participons au maintien, sinon à l’aggravation des problèmes. Ou au contraire, nous choisissons de « faire notre part » : en adoptant un mode de vie plus sobre, des comportements plus écologiques, en participant à la diffusion d’idées constructives, etc. Mais surtout, nous pouvons faire le choix de nous engager sur un chemin de changement intérieur : travailler sur nos peurs, sur notre colère, notre avidité, notre égoïsme. Une telle attitude, pratiquée à une vaste échelle, par de nombreuses personnes, pourrait vraiment ouvrir des perspectives totalement neuves, insoupçonnées. C’est la voie que nous allons explorer ici : la voie de la fraternité.

Qu’est-ce que la fraternité ?

Nous éprouvons de l’amour ou de l’amitié pour des personnes que nous connaissons bien, qui nous sont proches : notre compagne ou notre compagnon, nos enfants, nos parents, nos amis,… La fraternité est peut-être moins passionnelle, mais elle est plus vaste. C’est un sentiment d’affinité avec des personnes, même si nous ne les connaissons pas ou peu, le sentiment de partager quelque chose d’essentiel : le fait d’être un humain. Nous sentons combien nous sommes semblables à un certain niveau. Nous pouvons nous identifier à ces personnes, ressentir comme elles, le plaisir, la douleur, la colère, la joie, l’humiliation, la peur d’être abandonné, la peur de souffrir, la peur de mourir,….

Nous avons en commun la faim, la soif, et aussi la soif de connaissances et la soif de bonheur…

La fraternité n’est pas dictée par une obligation morale que l’on s’imposerait, ni par l’attente, consciente ou non, de recevoir en retour une gratification. La fraternité est un élan du cœur, c’est la sensation intime d’être constitué de la même fibre que l’autre, mû par les mêmes désirs, les mêmes peurs, les mêmes aspirations… traversé par le même souffle… Elle est présente chaque fois que nous partageons un moment fort, un moment de complicité avec une ou plusieurs personnes : assister à un coucher de soleil, chanter ensemble, se réunir autour d’un repas convivial, échanger sur un sujet qui nous tient à cœur,…

D’une certaine manière, la fraternité est un état de fait ; les biologistes et les anthropologues nous le disent : nous avons tous la même origine, nous avons les mêmes ancêtres ! A défaut d’être frères et sœurs au sens propre, nous sommes tous « cousins », puisque de la même famille, Homo sapiens sapiens… Et, plus important encore, sous des apparences d’une diversité infinie nous sommes faits de la même substance essentielle, notre « essence » est la même, la conscience qui nous habite, la vie qui nous traverse est Une, quel que soit le nom qu’on lui donne…

Lorsque, dans notre vie individuelle, nous traversons une épreuve, de quoi avons-nous besoin ? Que quelqu’un nous offre une somme d’argent ?  un bijou ? une place de cinéma ? Ou bien d’une écoute attentive, d’un regard bienveillant, d’une présence, d’une parole chaleureuse ?

Ces attitudes, qui peuvent nous être si précieuses, découlent du sentiment de fraternité. Mais à vrai dire, elles ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre… Selon notre vécu, cela peut même s’avérer impossible. On ne peut pas donner aux autres ce que l’on n’a pas soi-même reçu. Pour donner aux autres, il est indispensable de nous réconcilier avec nous-même, d’accueillir nos ombres, nos limites et nos contradictions intérieures. Dans certains cas, les thérapies sont indispensables. Mais la méditation peut aussi nous aider à trouver en nous-mêmes un état plus paisible, et un sentiment d’unité avec tous les êtres. Car ce sens de la fraternité est présent en chaque être humain.

Nous avons tous un potentiel de compassion, mais il est indispensable de le cultiver, d’en prendre soin, de le solliciter chaque jour… pour éviter qu’il ne s’atrophie.

Cela implique de dépasser notre égocentrisme, ou du moins d’élargir un peu, au moins par moments, le petit noyau de nos préoccupations. Changer notre regard sur chaque personne, sur chaque situation (chez le boulanger, ou ailleurs,…). C’est aussi prendre conscience des critiques, des jugements que nous portons en permanence sur les uns et les autres, souvent sans même nous en rendre compte tellement c’est habituel ; c’est ne pas propager des idées qui divisent, qui opposent les uns et les autres.

Certains états d’esprit nourrissent le sentiment de fraternité : la sincérité, la confiance, la générosité,… Etre à l’écoute de l’autre, prendre en compte ses difficultés, avoir du respect pour ses idées, même si elles diffèrent des nôtres. Encore une fois, ce n’est pas facile du tout ! Mais l’essentiel est dans notre intention. C’est un chemin de longue haleine, soyons patients.

Apprenons à donner, donner… sans attente, sans condition. Offrons notre attention, offrons notre temps, notre énergie, à une personne ou à une cause, sans espérer une récompense, sinon celle que procure la joie de donner. On emploie souvent l’expression « donner de sa personne » ; oui, c’est vrai, quelquefois cela peut sembler fatiguant, épuisant ; c’est simplement parce que l’on n’est pas à l’écoute de nos propres limites, on ne les respecte pas. Mais si l’on apporte autant de bienveillance à soi-même qu’aux autres, ces gestes de générosité vont nourrir notre vie intérieure, la vivifier, la déployer…  Offrons ce que l’on est, avec sincérité et humilité.

Et bien qu’il ne faille rien attendre en échange, la plupart du temps, les autres à leur tour feront preuve de bienveillance envers nous, et par contrecoup envers leur entourage également ! L’être humain apprend et fonctionne principalement par mimétisme. L’esprit de fraternité est contagieux !

Bien sûr, dans de nombreuses situations il nous est impossible de ressentir de la fraternité envers telle ou telle personne. La plupart du temps c’est parce qu’on ne la connaît pas suffisamment. On la juge sur les apparences. Nous pouvons essayer de dépasser ces apparences, et voir au-delà, l’être humain qui, la plupart du temps, agit du mieux qu’il peut, en fonction du contexte et de son histoire personnelle. Chacun ne voit et ne comprend qu’une parcelle du monde, écoutons celle des autres, si l’on veut s’approcher toujours davantage de la vérité.

Et lorsqu’un comportement nous semble totalement inacceptable, respectons au moins la règle d’or, ce principe fondamental énoncé dans toutes les traditions du monde : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».

La fraternité à l’échelle d’une société, voire à l’échelle de l’humanité…

Le mot fraternité est inscrit dans la devise de notre nation. Mais peut-on dire que notre société est réellement fondée sur cet idéal ?

De nos jours, l’être humain est capable d’aller sur la lune, de concevoir des ordinateurs extrêmement performants, de manipuler les gènes humains, et de bien d’autres exploits extraordinaires. Mais il n’est pas capable d’empêcher ses semblables de mourir de faim, de dormir dehors sur un trottoir à Paris… ni de faire de la paix une priorité… Aussi bien au niveau national qu’au niveau international, l’entraide, la solidarité et le partage des richesses ne sont pas des valeurs mises en avant.

Pourtant, ce n’est pas « seulement » une question d’éthique. C’est aussi dans notre propre intérêt.

Nous sommes totalement dépendants les uns des autres : qui a fabriqué les vêtements que nous portons ? et le dentifrice que nous utilisons ? Qui a instruit nos enfants ? Qui a préparé les émissions que nous regardons à la télévision ? Qui a construit la maison où nous habitons ? etc. Même nos habitudes et notre compréhension du monde sont fortement influencés par notre environnement.

L’humanité est comme un écosystème dont tous les éléments sont complémentaires et interdépendants, chacun apportant ses compétences spécifiques, mais aussi sa façon d’être et sa compréhension uniques.

Ce phénomène d’interdépendance a des conséquences profondes sur notre qualité de vie. Si les autres se sentent bien, ils auront davantage de bienveillance envers moi. Si la société va bien, je m’y sentirai bien, je m’y sentirai à ma place, en sécurité matérielle et affective. Les sociologues ont montré que le sentiment d’appartenance à une communauté réduit considérablement les actes d’incivilité et de délinquance. La qualité des relations humaines est le premier facteur du bonheur.

Par ailleurs, différentes études affirment que si nous décidons de partager les ressources de la planète, il y aura assez pour tous ; chacun pourra assouvir ses besoins élémentaires, bénéficier d’une meilleure qualité de vie, et s’épanouir dans un climat de sécurité chaleureux. Alors, apprenons à « penser global », à penser le bien de l’ensemble.

De plus, lorsque plusieurs personnes s’unissent pour réfléchir ou réaliser une action commune, il en émerge quelque chose d’entièrement nouveau, inédit : c’est le fruit de l’intelligence collective. La coopération est créative, et elle procure de la joie ! Grâce à nos différences, on apprend, on invente, on s’améliore…

Dans chaque situation, il est indispensable d’associer la pluralité des points de vue, et de penser global, penser le bien de l’ensemble.  A l’échelle de la société, il est regrettable que les savoirs soient morcelés ; chaque science est hyperspécialisée dans son propre domaine (l’économie, la physique, la sociologie, etc.), chacune ne pouvant apporter que des éclairages extrêmement partiels. Mais sans vision globale, on ne sait pas où on va, on ne peut pas appréhender les problèmes dans leur complexité. La pluridisciplinarité, le dialogue, et la prise en compte des dimensions affective et spirituelle de l’être humain apporteraient une vision du monde plus complète, plus sage.

Alors, pourquoi la fraternité est-elle si difficile à mettre en œuvre ?

En partie, parce que nous-même, nous n’y croyons pas… Le monde d’aujourd’hui est le reflet de la conscience globale de la société. Chacun de nous contribue à embellir ou à ternir sa qualité.Nous avons été façonnés par un certain mode de vie qui nous semble immuable (notre façon de concevoir l’argent, le travail, l’usage des nouvelles technologies, etc.). En fait, d’autres modèles existent ! Et beaucoup d’autres encore restent à inventer !

Parmi la multitude d’initiatives qui favorisent un vivre-ensemble harmonieux, on peut citer : les banques éthiques, le commerce équitable, l’ESS (économie sociale et solidaire), divers systèmes d’échange et d’entraide (covoiturage,…), de nouvelles formes d’habitat collectif, et de nouveaux modèles d’organisations au sein des entreprises, basées sur la gestion participative, les rapports de confiance, et la bienveillance. On peut citer aussi les projets de coopération internationale, et bien sûr les ONG, les associations humanitaires et celles qui œuvrent pour la justice et le respect de la dignité humaine, etc. Le Bouthan, petit pays niché dans l’Himalaya, refuse le concept de PIB (produit intérieur brut) ; il a mis en place un nouvel indicateur de richesse basé sur un développement doux, qui préserve l’humain et son environnement : le BNB (bonheur national brut).

Cependant, malgré toutes ces magnifiques réalisations, il est vrai qu’il reste encore beaucoup à faire.

Il serait bon que les médias mettent en valeur toutes les actions qui vont dans ce sens. De même, le système éducatif, de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur, pourrait axer davantage ses méthodes sur l’entraide,  la coopération, la réflexion collective, l’échange des compétences.

La fraternité est le fondement sur lequel nous devons édifier l’avenir, l’idéal qui doit inspirer chacune de nos actions, chacun de nos projets. Les différentes crises que traverse actuellement la société semblent insurmontables. Pourtant, dès lors que  nous aurons fait le choix de mettre le respect du vivant au cœur de chaque problématique, d’innombrables idées pourront fleurir et permettre de bâtir une société de partage, dans laquelle il sera plus facile à chacun de se révéler, de s’épanouir en toute confiance. Lorsqu’on accède à une telle qualité de vie, on est moins avide de consommation, on découvre la joie des choses simples, on devient plus attentif aux autres, plus altruiste ; on assume ses responsabilités, on se sent concerné par le bien de la collectivité, et on s’y implique… 

Le chemin n’est pas tracé d’avance, c’est à nous de le créer, un pas après l’autre. Nous pouvons commencer maintenant. Faire le premier pas. Et le premier pas est peut-être de reconnaître la force créatrice de nos pensées. Toute chose, toute création prend toujours sa source dans l’imagination. Rêvons pour le monde un avenir lumineux, et engageons-nous sur ce chemin… S’engager dans une telle démarche apaise les angoisses et donne du sens à notre vie. Par la force de nos aspirations et l’élargissement de notre conscience, nous participons à la transformation continuelle du monde. Pour cela, il nous faut oublier le connu, et inventer notre vie à chaque instant du quotidien. Je fais ce que ma conscience me demande de faire, peu importe si je marche à contre-sens de la majorité, peu importe si je ne vois pas le fruit de mes actes. Seul compte ce que je suis, ce que je fais maintenant, en ce  moment présent, attentif à mon entourage, sans jamais perdre de vue la communauté humaine à laquelle j’appartiens, ni celle du vivant, l’écosystème Terre.

Pierre Rabhi nous dit : « C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain. La première utopie est à incarner en nous-mêmes car la mutation sociale ne se fera pas sans le changement des humains. »  

Conclusion

En ce début de XXIème siècle, pour la première fois de l’histoire humaine, les crises, les problèmes, les enjeux ont pris une dimension planétaire. Mais les possibilités de se relier, elles aussi sont devenues globales, multiples, accessibles à tous. Et surtout,  nous avons développé un niveau de conscience qui nous permet de choisir le monde que nous souhaiterions pour demain. Saurons-nous relever les défis inédits qui se présentent aujourd’hui à l’humanité ?

Si nous aspirons à un monde fraternel, cette magnifique idée prendra forme peu à peu. Et des réponses insoupçonnées émergeront progressivement.

Le seul fait d’agir en accord avec notre conscience, avec notre éthique intime, en lien avec nos aspirations les plus nobles, les plus généreuses, est une source de satisfaction inépuisable, une merveilleuse raison de se lever le matin pour « faire notre part ».

L’Histoire a montré maintes fois que des idées qui paraissaient utopiques, irréalistes, finissaient par faire leur chemin et triompher (ex : la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, et bien d’autres…). Mais cela nécessite une forte conviction, et une aspiration profonde à servir l’humanité.

Nous vivons une époque passionnante…

Terminons par deux citations inspirantes. La première est d’Albert Einstein : « Un être humain fait partie d’un tout que nous appelons l’Univers ; il demeure limité dans le temps et dans l’espace. Il fait l’expérience de son être, de ses pensées et de ses sensations comme étant séparé du reste ; une sorte d’illusion d’optique de sa conscience. Cette illusion est pour nous une prison, nous restreignant à nos désirs personnels et une affection réservée à nos proches. Notre tâche est de nous libérer de cette prison en élargissant le cercle de notre compassion afin qu’il embrasse tous les êtres vivants et la nature entière dans sa splendeur. »

L’autre citation est de Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons tous ensemble comme des idiots. »

  1. Conférence de Frédéric Lenoir : « Guérir le monde »
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